Paul McCartney, l’un des membres fondateurs des Beatles, est connu pour ses talents musicaux, mais il a également vécu une histoire touchante avec une chienne qui a marqué sa vie et son œuvre : Martha, une Old English Sheepdog qui fut l’inspiration de la chanson Martha My Dear. Cette histoire, pleine d’affection et de tendresse, est un témoignage du lien unique qui peut exister entre un homme et un animal.
L’histoire de Martha commence en 1966, lorsque Paul McCartney, alors au sommet de sa carrière avec les Beatles, décide d’acheter un chien. Il se rend chez une éleveuse de High Wycombe, Ann Arch, où il trouve une chienne qu’il décrit comme « un énorme tas emmêlé de laine », une Old English Sheepdog qui allait devenir une compagne fidèle. Paul, qui n’avait jamais eu de chien ou de chat auparavant, était tout de suite tombé sous le charme de Martha. Le prix ? 10 guinées, soit l’équivalent de 10 livres. Après l’avoir adoptée, Paul l’emmène à son domicile de St. John’s Wood à Londres, où elle deviendra un membre à part entière de la famille McCartney.
Le choix du nom de Martha fut également un sujet de discussion. Paul avait d’abord pensé à « Knickers », mais Jane Asher, sa petite amie de l’époque, n’était pas très enthousiaste à l’idée de se promener à Londres avec un chien nommé ainsi. C’est donc finalement Martha qui devint le prénom de la chienne. Ce nom allait devenir un symbole non seulement de l’amour de Paul pour son chien, mais aussi de la chanson qui allait suivre.
La chanson Martha My Dear est l’une des pièces maîtresses de l’album The Beatles, plus communément appelé The White Album, sorti en 1968. Bien que certains aient pu croire que la chanson faisait allusion à une histoire d’amour, Paul a toujours insisté sur le fait que Martha My Dear était une chanson dédiée à sa chienne, et non à une personne. La chanson raconte l’affection qu’il portait à Martha, tout en soulignant l’absurdité de la situation : bien qu’elle semble s’adresser à une personne, il s’agit en réalité d’une déclaration d’amour pour un chien. Paul expliquait que l’inspiration pour la chanson était venue spontanément, lorsqu’il jouait du piano, et que les mots « Martha, ma chère » lui étaient venus à l’esprit sans réflexion préalable.
La chanson est également marquée par un défi musical pour Paul. C’était une composition techniquement plus complexe que ses précédentes, nécessitant une maîtrise de la main gauche au piano, ce qui en faisait un morceau plus difficile à jouer pour lui. Toutefois, ce défi a ajouté à la beauté et à la singularité du morceau.
Martha était plus qu’un simple animal de compagnie pour Paul. Elle apportait une touche de douceur et de confort dans sa vie, surtout durant une période où la pression du succès des Beatles était immense. Les amis et collaborateurs de Paul, comme le photographe Don McCullin, se souviennent de moments passés avec Paul et Martha dans le jardin de sa maison à St. John’s Wood, où la chienne faisait souvent partie des scènes de détente avec ses maîtres.
Martha resta avec Paul pendant 15 ans, jusqu’à sa mort en 1981. Sa disparition marqua la fin d’une époque, mais elle laissa un héritage durable, notamment à travers la chanson Martha My Dear, qui continue d’être appréciée des fans des Beatles et des amoureux des animaux. Martha a même laissé un héritage supplémentaire : sa fille, Arrow, est apparue sur la couverture de l’album Paul Is Live de 1993.
À travers cette histoire, on voit combien un animal peut jouer un rôle important dans la vie d’une personne, apportant réconfort, amour et inspiration. L’histoire de Paul McCartney et de Martha nous rappelle aussi que les plus belles chansons peuvent naître d’un moment simple de complicité avec un animal de compagnie.